Il m'avait amené dans sa chambre, et docilement, je l'avait suivi.
Mes sens avaient été envahit par de nombreuses sensations, mais je n'avait rien osé faire, je m'était plus ou moins contenté de subir, bien que ce ne fut en aucun points un châtiment. Ce fut une chaleur, une douceur que je n'oublierais pas, mais malgré ça je sais bien que je n'ai fait que prendre sans trop donner, prendre sans surprendre.
Mais maintenant, maintenant qu'il se tenait en face de moi, avec son sourire charmeur et sûr de lui, maintenant qu'il pensait avoir le pouvoir sur moi, qu'il pensait me dominer, j'allais pouvoir lui montrer.
Ma face cachée se révélera bientôt, je la sens déjà approcher.
J'ai déjà le goût de sa peau dans la bouche, et je suis à présent capable de mordre, tel un prédateur. Je sens mes doigts me titiller, et je passe un à un mes ongles sur ma peau. Je peux griffer et mordre, je sens monter en moi cette grâce féline qu'ont certains tueurs de l'espèce animale; mes sens sont décuplés. Je vois mieux, j'entends mieux, je sens mieux. Je suis un prédateur, un dominant qui ne demande qu'a sauter sur sa proie et la dévorer toute crue.
Rien que d'y penser, je sens la joie monter en moi. Une certaine jubilation même, de le voir surpris par ce changement de situation. Je serais le félin féroce et gracieux, cruel et envoûtant, sensuel et indomptable.
J'apporterais la joie, le plaisir et l'ivresse dans une danse sauvage et saccadée, inaccessible et pourtant indispensable.
Je serais Maître de la nuit. Tel un chat dans les reflets obscures de ma cachette, je suis a l’affût du moindre geste, du moindre souffle.
Je serais Maître du temps. Tapis dans la pénombre, je serais le carnassier surprenant sa victime.
Indétrônable.
Gare à toi, oh ma douce proie, car à présent, c'est moi qui impose les règles.
Et tu auras beau faire,
Je serais toujours le maître du jeu.
Et voilà! c'est très court, mais bon...
Je tiens à signaler que l'on ne sait pas si le locuteur est un homme ou une femme... A vous de voir ^^