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 "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance

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helmysavit
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MessageSujet: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeLun 20 Mai - 1:05

Pour cette fois la ménestrel laissera sa lyre là où elle est et contera un tout autre genre d'histoire !

J'ai rêvé (oui, oui, ça arrive !) cette fan-fiction juste après avoir fini de lire le premier tome des Hunger Games (je suis complètement fan What a Face ), soit il y a quatre ans. Jour de chance pourrait être qualifié de "premier tome" qui est (youpi !) terminé !! Le second tome est toujours en cours d'écriture ( Sleep ) et quant au troisième et dernier tome... Bref, je suis heureuse de vous présenter Jour de chance Very Happy

Résumé : Dans un futur lointain, bien après la fonte des grands glaciers, le monde est régi par un gouvernement autoritaire qui abuse de ses pouvoirs envers les plus pauvres. Le monde est désormais découpé en cinq régions numérotées qui représentent respectivement l’Amérique, l’Europe, l’Afrique, l’Asie et le Pacifique. Ce qui était autrefois le Pôle Nord est maintenant la Capitale, continent-même du gouvernement. Quant à ce qui était le Pôle Sud, on l’appelle avec terreur le Minotaure.

Prologue

Il y avait 90% de chance pour que soient épargnés les plus riches régionaux.

Avec des chiffres pareils l’on se croyait forcément à l’abri du danger. On se reposait sur nos lauriers, on attendait que la tempête passe. On se disait que tout arrivait toujours aux autres. Les vols, les accidents, les agressions. La mort. Il était dommage que l’on se rendît compte que cela était faux uniquement au moment où cela nous tombait dessus.

Tout cela tenait à ce petit pourcentage que représentait 10, un nombre infime comparé aux 90 qui restaient. Le fait était qu’avec le temps, les gens ont fini par oublier que tout arrivait toujours à tout le monde. Si certains vous semblaient épargnés et d’autres persécutés, alors c’est qu’il existait forcément une bonne raison. Les gens dits persécutés auront la malchance sur le dos jusqu’à ce que le moment le plus important de leur vie arrivât. Alors leur existence basculait et les voilà sauvés. Pour un temps du moins. En revanche, les gens dits épargnés le resteront jusqu’à ce que, au moment où ils s’y attendaient le moins, ce qui leur était le plus cher au monde leur soit arracher sans sentiments.

C’est une évidence que toute personne dont l’esprit était dépourvu de peur et de doute connaissait sur le bout des doigts. Hélas, aucune gens du nouveau monde ne possédait une once de certitude. Tous vivaient dans l’inquiétude, la frayeur, la paranoïa. Même les plus aisés des régionaux (les habitants des différentes régions du nouveau monde) avaient cette peur insoutenable qui les tiraillait et les empêchait de voir loin dans l’avenir.

C’est ainsi que les douze hauts dignitaires du Gouvernement (dont celui-ci siégeait à la Capitale forgée sur les ruines de ce qui fut le Pôle Nord) appuyaient les uns après les autres sur le bouton rouge placé à leur droite, ce bouton qui choisissait avec le plus grand des hasards un nom parmi ceux que contenait la Liste. Là, quelque part dans le monde, douze familles allaient voir se réaliser la pire chose qui pouvait leur arriver.

Le premier dignitaire appuyant sur le bouton à sa droite déclencha un processus de recherche dans l’unique ordinateur se trouvant dans la salle, qui se mit alors à fouiller fébrilement dans la Liste, à la recherche d’un nom à sacrifier. Devant lui se tenait un Informateur dont le rôle était d’énoncer à haute voix qui était qui et à quel endroit se trouvait-il exactement. Derrière de dernier se tenaient également douze hommes tous de noir vêtus, les mains croisées dans le dos, attendant que le nom de leur « protégé » soit divulgué afin qu’ils puissent aller le chercher en toute sérénité. L’ordinateur s’arrêta soudainement de chercher et exposa en grand sur l’écran un portrait photographique accompagné d’un nom et d’un lieu de résidence.

« Famille Walter, annonça l’Informateur d’une voix haute et claire. Maxime Walter, dix ans, 1520 quartier sud de la Région 3. »

Le premier homme en noir acquiesça d’un signe imperceptible de la tête et, tournant les talons, il s’en fut. Le deuxième dignitaire du Gouvernement appuya à son tour sur le bouton rouge et l’ordinateur reprit ses recherches. Il ne lui suffit que de quelques minutes avant qu’un deuxième nom ne s’affichât sur son écran et que l’Informateur ne déclarât :

« Famille Howard : Geneviève Eleanor Howard, neuf ans, 2304 quartier nord de la Région 1. »

Un deuxième homme en noir hocha la tête et quitta à son tour la Salle de Choix dans laquelle il se trouvait afin de réunir six agents chargés de l’accompagner dans sa quête. Pendant ce temps le troisième dignitaire appuyait sur le bouton se trouvant à sa droite et un troisième nom fut tiré au sort par l’ordinateur.

« Famille Scott : Gottfried Scott, quinze ans, 2820 quartier est de la Région 1. »

Quatrième dignitaire. Quatrième nom.

« Famille Haider : Kimmerlin Haider, cinq ans, 901 quartier centre de la Région 5. »

Les noms défilaient les uns derrière les autres au fur et à mesure que les douze dignitaires du Gouvernement appuyaient chacun à leur tour sur le bouton rouge à leur droite, signant ainsi l’arrêt de mort de douze personnes qu’ils ne connaissaient pas.

« Famille Marot : Vincent Marot, neuf ans, 753 quartier sud de la Région 2. Famille Haider : Willemine Haider, six ans, 930 quartier centre de la Région 5. Famille Sapho : Christophe Sapho, onze ans, 4366 quartier est de la Région 4. Famille Flamel : Dolores Marguerite Baptistin Flamel, neuf ans, 7805 quartier centre de la Région 1. Famille Tuner : Zack Tuner, treize ans, 1040 quartier ouest de la Région 4. Famille Longwood : Aliénor Gwenaël Olympe Longwood, onze ans, 532 quartier sud de la Région 1. Famille Sharp : Thomas Sharp, sept ans, 9500 quartier nord de la Région 3. Famille Santa : Arizona Santa, dix ans, 13 quartier nord de la Région 2. »

Ce fut sur ce dernier nom que l’homme en noir restant sortit de la Salle de Choix à l’instar de ses collègues. Les douze dignitaires du Gouvernement attendirent qu’il s’en soit allé pour se lever dans un bel ensemble et sortir les uns derrière les autres. Les attendaient désormais les derniers préparatifs de l’événement qu’ils s’échinaient à préparer depuis quelques temps déjà. Et il serait bientôt temps de divulguer au monde les noms des « élus » choisis pour cet événement.

La Grande Sélection terminée, il faudra attendre trois jours avant que les noms des douze tirés au sort ne soient dévoilés dans les différentes Régions, toutes construites sur les ruines du monde. Ces Régions numérotées de 1 à 5 étaient, dans l’ordre décroissant, le Pacifique, l’Asie, l’Afrique, l’Europe et l’Amérique. Cette dernière, connue dorénavant sous le nom de Région 1, abritait en son sein les plus riches régionaux du monde, des bourgeois qui n’iraient vraisemblablement pas sur le continent du Minotaure (autrefois le Pôle Sud) étant donné les 90% de chance qu’ils avaient de ne pas être choisis.

***

Quartier centre de la Région 1, sur les ruines du Mexique. Au numéro 7805, la famille Flamel vivait cette journée comme toutes les autres. Nous étions un dimanche. Personne ne travaillait aujourd’hui. Pendant que les enfants jouaient dans leur chambre et que Patrick Flamel travaillait dans son atelier jouxtant la cuisine, son épouse Catherine s’y attelait, préparant le déjeuner. Elle jeta un coup d’œil à l’horloge de la cuisine. Il était 11h58. Abandonnant son travail elle se précipita dans le salon, appela à pleins poumons son mari et ses enfants, et alluma le téléviseur. Patrick vint bientôt la rejoindre.

« George, Dolores ! Dépêchez-vous ! » appela une dernière fois Catherine.

Puis, à midi pile, l’émission privée du Gouvernement débuta, réduisant ainsi les époux Flamel au silence. L’hymne du nouveau monde résonna dans le salon avant que le présentateur de l’année n’apparût. Comme à chaque année, il énuméra dans un premier temps les différentes raisons qui poussèrent le Gouvernement à instaurer les Règles du Minotaure après une longue guerre qui laissa le monde baigner dans ses décombres et son sang.

Après de grandes pertes de territoires, le monde entra dans une ultime guerre où les États se disputèrent les terres restantes. Lorsque les ressources du monde s’épuisèrent et que l’économie des différents pays croula sous les dettes et la déchéance, les États négocièrent une paix récalcitrante et décidèrent alors que le monde, afin de mettre fin au partage des terres, serait régit par un seul et même gouvernement : la Capitale. Les peuples se révoltèrent contre ce nouveau système mis en place et plusieurs guerres éclatèrent, déchirant le Gouvernement sur tous les fronts. Celui-ci fit alors appel à l’arme nucléaire qui décima bien des pays. Alors, afin de servir de prévention à une nouvelle insurrection, le Gouvernement créa les Règles du Minotaure.

Le Pôle Sud, dorénavant nommé continent du Minotaure, se vit aménager pour ce seul événement. Tous les onze ans, douze enfants âgés entre cinq et quinze ans seraient tirés au sort parmi les enfants recensés du nouveau monde et seraient envoyés sur le continent du Minotaure où pendant dix ans ils recevraient une éducation et un entraînement intensif propre à les préparer aux Règles du Minotaure qui surviendraient lors de leur onzième année sur le continent. Afin d’avoir plus de chances d’être épargnés par la sélection, les familles les plus riches (se trouvant uniquement dans la Région 1) versaient à la Capitale une somme astronomique pour chacun de ses enfants âgés entre cinq et quinze ans, et ce pendant une période de dix ans jusqu’à ce que leurs enfants aient dépassé l’âge autorisés où qu’ils soient suffisamment chanceux pour ne pas être sélectionnés. Les chances, pour les familles riches, de voir l’un de ses enfants partir pour le Continent du Minotaure s’amenuisaient alors, assurant aux familles un petit 90% de chance de se voir épargnés par la Grande Sélection.

L’annonce des noms tirés au sort succéda l’Histoire du nouveau monde et les « élus » apparurent les uns après les autres, dans l’ordre de parution, accompagnés d’un portrait de l’enfant ainsi que de son âge et du numéro de sa Région. Lorsque le huitième nom apparut sur l’écran de télévision, une photo de Dolores Flamel s’étala en grand au milieu du poste. Catherine et Patrick restèrent un instant figés, incapables de comprendre la situation. Il suffit pourtant de quelques secondes avant que la dure réalité ne les rattrapât.
Catherine appela ses enfants à pleins poumons. Les époux Flamel se levèrent d’un bond et se précipitèrent dans le couloir. À l’étage, George et Dolores entamaient leur descente des escaliers, des larmes de rire débordant de leurs yeux. Ils ne savaient pas. Catherine monta les escaliers à la rencontre de sa fille, la prit dans ses bras et l’emmena au rez-de-chaussée. George la suivit sans comprendre. Quelqu’un frappa à la porte d’entrée. La famille Flamel se pétrifia, les yeux posés sur la porte. La terreur se lut dans les yeux de Catherine et de Patrick, l’incompréhension dans ceux de leurs enfants. On toqua une nouvelle fois à la porte. Patrick se fit violence pour aller ouvrir pendant que le reste de sa famille se réfugiait dans l’encadrement de la porte de la cuisine. Sur le palier de la maison se tenaient sept hommes. Six étaient habillés de gris, le septième était vêtu de noir de la tête aux pieds. Celui-ci leva les yeux vers Patrick.

« Monsieur Flamel ? »

La porte se referma sur lui en claquant rageusement. Elle ne tarda pas à se rouvrir sur l’homme en noir et déferla dans la maison une nuée grise et ravageuse qui n’eut aucun mal à saisir la famille. Et pendant que ses camardes tenaient fermement les Flamel dans leurs mains, l’un des agents en gris s’empara de la petite Dolores et l’emmena. Une fois dehors il la relâcha non sans soulagement (c’est qu’elle se débattait, la petite !) en gardant néanmoins les mains sur ses épaules, la maintenant en place. L’homme en noir se pencha alors vers elle et l’observa avec une nette satisfaction.

« Bonjour, lui dit-il avec une amabilité feinte. Je m’appelle Orlando Bernard, ravi de faire ta connaissance. »

Pour toute réponse la gamine hurla à s’en casser la voix en continuant de remuer dans tous les sens dans l’espoir de se libérer. L’homme en noir ignora cette réaction et donna l’ordre à son agent de mettre l’enfant dans la voiture noire garée un peu derrière lui. Ce que l’agent fit sans tarder. L’homme en noir monta alors à l’avant et, veillant à ce que la plaque de verre qui le séparait de la gamine jetée à l’arrière soit parfaitement solide, il enclencha la marche avant. La voiture fila sur la route pour bientôt s’éloigner inexorablement de la bourgade dans laquelle la fillette avait vécu jusqu’ici. Celle-ci continuait de hurler en tapant les vitres de ses poings. Ses cris montèrent jusqu’au ciel en un dernier appel au secours. Mais ce qu’elle ne savait pas encore, c’est que personne ne venait jamais à l’aide de ceux qui étaient condamnés à mourir.
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MessageSujet: Hunger Games... Et deuxième an e puissance!   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeMar 21 Mai - 9:48

Tu es officiellement la deuxième fan de ces bouquins après Annabeth!
Personnellement je n'ai vu que le film du premier. Mais j'aime bien!

Pour ce qu'il s'agit de ce que tu as écris, je trouve ça cool et j'attends de lire la suite! cheers
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MessageSujet: Re: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeMar 21 Mai - 9:59

Haha, je suis sûre que je connaissais Hunger Games avant elle Wink M'enfin, Annabeth, si tu lis ce message, je tiens à te dire que je suis également complètement fan de Percy Jackson !!!!!!!! (oui, je l'ai vu dans le forum, ça ne sert à rien de te cacher !! Twisted Evil )

Si tu n'as vu que le film, tu devrais également lire les livres, ils sont trop cool Razz

Et merci, je posterai la suite bientôt, promis Smile
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MessageSujet: Re: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeJeu 23 Mai - 18:35

Encore Hunger Games! Décidément, ce film à l'air d'être un phénomène. Il faudrait que je sorte de ma grotte pour au moins le voir, voire même lire le livre.

Je suis peut-être trop sensible pour ces histoires d'enfants arrachés à leur famille... moi qui chiale pour rien.

Bref.

C'est à l'image de ta chanson de Troubadour ; très bien écrit! Ce n'est pas trop court, mais pas trop long non plus. Ton style est très agréable ^^ et les scènes décrites avec suffisamment de détails, mais pas trop.

J'ai juste trouvé dommage qu'on ait pas eu un petit passage sur la "vie banale" des Flamel, mais j'imagine que ça aurait fait trop long étant donné le fait que toute l'histoire va se concentrer sur sa vie adolescente (arrête-moi si je me trompe; ou mieux! garde le suspense...) et sur son entraînement ou les jeux.

Voilà! J'ai hâte de lire la suite! Et c'est vrai qu'on retrouve bien l'univers décrit dans les quelques fanfictions que j'ai lues d'Annabeth ^^ alors même si je ne m'y connais pas, je pense pouvoir affirmer que c'est fidèle à l'univers!

Ah et rassure-toi; je ne vais pas t'infliger de critique à chaque chapitre posté ^^ je pense juste que ça peut aider à avancer. Si tu n'en veux plus, un bon coup de hache entre les deux yeux devrait suffire à me le faire comprendre XD
Bonne continuation, et poste vite la suite!!! J'ai hâte de la connaître!

Sur ce, je m'en vais réviser mon oral d'espagnol... vive le baaaac...
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MessageSujet: Re: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeDim 26 Mai - 20:34

*Piya se lève du fauteuil dans lequel elle était confortablement installée*
-J'aime beaucoup, hein, mais pour les règlement de compte, ça se fera dehors, s'il vous plait. Je veux pas de sang dans l'arbre, surtout que je vous signale que le bois l'absorbe et que c'est donc impossible à nettoyer. Et l'Arbre (qui, vous ne le savez pas car c'est dans ma fic que j'ai pas posté) est vivant, et croyez moi, il voue une haine aux haches...

Sinon j'aime beaucoup, ce n'est pas une banale fic reprenant les personnages du bouquin (que je n'ai pas lu... Pas taper!) mais une histoire que tu t'es bel et bien approprié, et j'ai hâte de lire la suite, d'autant que, passionnée de mythologie, l'île du "minotaure" attise ma curiosité...
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MessageSujet: Re: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeLun 27 Mai - 18:25

Si ça se trouve, l'épreuve, c'est une corrida géante!!!

...

Désolé, j'ai pas pu résister ^^' et pour l'Arbre, j'essaierai de ne pas le tâcher Piya, promis! =^^=
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MessageSujet: Re: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeLun 27 Mai - 18:27

... Merci, Lacrima, merci... PTDR
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MessageSujet: Re: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeSam 1 Juin - 6:23

Yeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeees !!!!!!!!!!!!!!!!!!! *se sent comme le Joker qui est enfin parvenu à exploser Batman*

J'ai réussi à feinter mon disque-dur Very Happy Du coup, je peux vous mettre la suite de ma fic ( cheers )

Minute inutile mais que je tiens à faire partager : en fait, j'avais copié l'ensemble de mes textes ailleurs sur mon ordinateur, ce qui m'assurait une petite garantie de mes textes, mais comme mon ordi aussi m'a planté (il ne voulait plus ouvrir Word, allez savoir pourquoi !), je n'avais pas pu publier la suite de ma fic, mais maintenant le problème est réglé !!! Razz (bon, mon disque-dur m'a quand même bouffé un texte sur lequel je travaillais et que j'avais oublié de conserver dans mon ordinateur.... Suspect ) Et par mesure de précaution, trente copies ont été faites et dispersées dans toute ma maison, MOUAHAHAHAHAHAHAHA !!!! Twisted Evil

Donc, mesdames et mesdames de notre cher Arbre, je suis ravie de vous présenter la suite de ma fan-fic !!!!



Chapitre 1


Un cri perçant retentit à mes oreilles et me réveilla en sursaut. Je me retrouvai le dos glacé de sueur et mes cheveux collaient à mon front. J’étais assise dans mon lit, le corps empêtré dans mes couvertures et je regardai d’un œil perdu tout ce qui m’entourait. Ma respiration, haletante, me brûlait la gorge, mon cœur cognait beaucoup trop fort dans ma poitrine, mes côtes m’étaient douloureuses.

Je pris peu à peu conscience de mon environnement, ce qui ne me rassura pas le moins du monde. La vaste pièce qui me servait de chambre était plongée dans l’obscurité du petit matin. En face de moi, le mur s’ouvrait sur une porte donnant sur la salle de bain. À ma gauche, une large fenêtre se cachait derrière un épais rideau cotonneux. À droite, la fente dans le mur était nettement plus large, donnant pleine vue sur la porte d’entrée et mon bureau. Mon lit était rond, vaste et recouvert de lin blanc ainsi que de multiples coussins. Enfin, cela était le cas d’ordinaire. Aujourd’hui ils se retrouvaient éparpillés sur le sol en une marée blanche. Je me trouvai au cœur-même du Tartare.

J’inspirai profondément et soufflai un bon coup afin de me calmer et je finis par ralentir le débit de ma respiration. Je me laissai ensuite tombée en arrière et m’affalai dans mes draps désordonnés. J’ai dû pas mal bougé dans la nuit, plus que d’habitude. Ce qui n’était pas peu dire. Je regardai un instant le plafond uniformément blanc d’une peinture qui ne laissait aucune imperfection. Il n’y avait pas la moindre craquelure sur laquelle poser les yeux. Je finis par me redresser et, écartant le peu de couvertures ordonnées qu’il me restait, me levai. Maintenant que j’étais réveillée, je savais pertinemment que je ne me rendormirai plus. J’allai dans la salle de bain, ouvris un placard à ma gauche et m’emparai d’une boîte cylindrique dépourvue d’étiquette. J’ouvris le couvercle, pris une gélule et l’avalai cul-sec. Mon pouls se calma définitivement au contact du médicament, mes côtes me furent soudainement moins douloureuses.

Je rangeai le médicament à sa place et ouvris le robinet pour me passer un peu d’eau sur la figure en songeant que mes problèmes cardiaques finiraient par avoir ma peau. Si les autres ne me tuaient pas avant, évidemment. Car, voyez-vous, le rythme de mon cœur était beaucoup plus rapide que la normale et il s’emballait à la moindre occasion. Il suffisait d’un rien pour que je sois paralysée par la douleur qui se propageait depuis ma cage thoracique. Voilà un défaut qui ferait de moi une proie facile pour eux.

Décidant qu’une douche ferait le plus grand bien à mes nerfs à vifs, je me dévêtis et, laissant choir le peu de vêtements que j’avais sur le dos sur le sol, je me faufilai dans la cabine de douche. Pas de bain pour moi, je détestai tremper inutilement dans l’eau sans bouger. L’eau, tout d’abord brûlante, piqua mon épiderme jusqu’à ce qu’il devienne rouge. Puis, une fois ma peau complètement à vif, je tournai le jet d’eau froide à fond. Je savais très bien que ce changement soudain de température n’était pas bon, surtout pour moi, mais c’était la seule chose capable de me détendre. Je me savonnai ensuite minutieusement, enlevant soigneusement toute particule de sueur maculant mon corps. Une fois cela fait, j’allumai de nouveau l’eau et, la mettant cette fois-ci à température raisonnable, je me rinçai de la tête aux pieds. Enfin je sortis de la douche en m’emparant d’une serviette dans laquelle je m’enveloppai étroitement.

Toute dégoulinante d’eau, je me déplaçai dans la salle de bain sans me soucier du danger que représentait du carrelage mouillé. Je n’avais pas peur de me casser la figure. Je savais que j’étais très maladroite mais tomber et me casser quelque chose ne me faisait pas peur. À vrai dire, je le souhaitai la plupart du temps. Au mieux, je me cognerais la tête et mourais sur le coup ou dans les heures à venir. Au pire, je recevrais une punition exemplaire et l’on me jetterait tout de même dans la cage aux fauves, valide ou devenue handicapée. Tant qu’à choisir, je préférerais mourir ici et maintenant plutôt que là-bas.

Je m’habillai rapidement avec les vêtements les plus simples qui me tombèrent sous la main. Pour être honnête, cela n’était pas très compliqué dans la mesure où ma garde-robe n’était pas faite pour une bourgeoise. Ici, nous étions des morts en sursit et notre tenue vestimentaire était bien la dernière de nos préoccupations. Seuls nos capacités, notre talent et notre motivation à survivre feraient la différence entre les douze.

Je quittai la salle de bain et passai par ma chambre pour gagner l’entrée. De là j’appuyai sur un bouton situé juste à côté de la porte. Tournant à droite j’allai ensuite à mon bureau. La « pièce » de mon bureau n’était aucunement séparée de l’entrée. S’y trouvaient une petite table, un siège, du papier et de quoi écrire ou dessiner si l’envie m’en prenait. Une lampe sur la table, une bibliothèque contre le mur qui la séparait de ma chambre. Au fond, une fenêtre en demi-cercle comportant sur un large appui coussins moelleux et couvertures chaudes pour les moments de lecture.

Pas de téléviseur, d’ordinateur ou de radio. J’étais complètement coupée du monde, interdite à la communication extérieure. De toute façon, les morts ne parlaient pas. Je ne possédai que du papier et des livres, ainsi qu’un lecteur de musique dans ce qui me servait de salon. Voilà à quoi se résumait mon environnement. Dans ces conditions, il valait mieux ne pas être claustrophobe. J’avais entendu des histoires sur l’ancienne occupante de cette chambre, claustrophobe à ce qu’il paraît. Elle aurait jeté le lecteur musique à travers la fenêtre et aurait réussi à le briser. Seulement la hauteur de l’étage où je me trouvai et la pression de l’air l’avaient aspirée au-dehors. Une chute de plusieurs centaines de mètres de haut, voire de quelques milliers, ça devait faire sacrément mal. Et je ne vous parle même pas de la punition que reçurent les autres pour les mettre en garde, puisque cette fille n’avait bien évidemment pas survécu à sa chute. Je l’enviai, en un certain sens. Elle avait eu le courage d’en finir avec sa vie avant que quelqu’un d’autre ne s’en emparât. Et même si j’en avais eu le courage, les vitres avaient dû être solidifiées pour éviter de réitérer cet accident.

Songeant toujours à cela je m’emparai d’un bouquin et, m’installant au bord de la fenêtre, je recommençai à lire. Oui, j’ai bien dit « recommençai ». Au fil des dix dernières écoulées, ma bibliothèque n’a jamais été renouvelée et aucune œuvre n’est venue s’ajouter à celles que je possédais déjà. J’ai donc eu tout le temps nécessaire pour en parcourir les pages jusqu’à même m’attarder des heures durant sur la signification particulière ou non d’une phrase, voire d’un mot. Je connaissais chaque livre par cœur. Mais comme je n’avais rien d’autre pour m’occuper, je continuai de lire. Cela me donnait l’impression de faire quelque chose.

Lisant assez rapidement après plusieurs années à m’exercer, j’eus le temps d’arriver au quinzième chapitre avant que quelqu’un ne m’apportât le petit-déjeuner que j’ai réclamé. La femme qui entra dans ma chambre ne se donna même pas la peine de frapper, aucun membre du personnel ne l’avait jamais fait. Elle ne me jeta pas un regard, ne m’adressa pas la parole. Il était de toute façon interdit de parler à l’un des douze. Elle posa mon plateau sur la table située dans le salon et s’en alla en gardant les yeux baissés sur ses chaussures cirées. J’attendis qu’elle soit partie pour me lever et rejoindre le salon.

Celui-ci se trouvait être la réplique exacte de mon bureau à l’inverse que la table était plus grande et se trouvait au milieu de la pièce, qu’il y avait deux chaises, que le lecteur de musique se trouvait sur le bord de la fenêtre et qu’un canapé moelleux prenait la place de la bibliothèque. Je m’assis à table, le plus loin possible de la porte d’entrée, et soulevai le couvercle en forme de cloche qui gardait mon plat au chaud. Œufs brouillés, tasse de thé et pomme verte. Ouf, ça aurait pu être pire. Si vous saviez toutes les horreurs qu’ils ont eu le culot de me faire avaler ! Je fermai les yeux un moment et inspirai l’écume délicieuse de mon petit-déjeuner. Je me souvins d’œufs brouillés dans un passé lointain, de tasses de thé pour le quatre-heure. Et aujourd’hui, je mangeai toujours trois pommes vertes par jour.

Je me figeai en entamant mes œufs. Ils n’avaient pas la même saveur que d’habitude. Habituellement, ils étaient natures et bien trop salés. Mais aujourd’hui, le sel était justement dosé, des herbes fines se mêlaient à l’œuf et une douce odeur de noix me montait au nez. Je repoussai violemment mon assiette et la regardai avec tout le mépris que je possédai. Autrefois, ma mère cuisinait mes œufs brouillés de la même manière.

Je me levai sans attendre et, m’emparant de ma pomme, j’allumai le lecteur de musique et m’affalai dans le canapé. La machine choisit au hasard une musique parmi la très longue liste qu’elle possédait et une vieille chanson datant du deuxième millénaire retentit dans l’habitacle. Et rien que d’entendre les premières notes de musique me mit dans une rage noire.
« Time to escape
The clutches of a name
No, this is not a game
(It’s just a new beginning)
I don’t believe in fate
But the bottom line
It’s time to pay
You know you’ve got it coming
This is war! »

D’un violent coup de pied j’éteignis le lecteur et croquai avec rage dans ma pomme en m’imaginant arracher la tête de ces satanés dignitaires du gouvernement qui s’amusaient à jouer avec mes nerfs. D’abord les œufs brouillés, maintenant ça. Que me réservaient-ils encore pour me rappeler que ma vie d’autrefois m’avait complètement échappée, que mon avenir était scellé et qu’il ne me restait plus qu’à tuer ou d’être tuée ?

La porte de ma chambre s’ouvrit de nouveau et entra un grand homme habillé de noir de la tête aux pieds. Je le regardai en haussant un sourcil. Il était surprenant de voir Orlando Bernard débarquer ainsi dans mes appartements. Habituellement il se contentait de m’envoyer chercher. Ses sourcils se haussèrent lorsqu’il posa les yeux sur moi. Il s’approcha à pas lents. Je me tendis comme un arc. Je n’ai jamais aimé Orlando Bernard. C’était un être malsain doté d’un esprit tordu et pervers. S’il ne passait pas son temps à me reluquer de haut en bas, il essayait toujours de trouver un moyen de me fatiguer lors de mes entraînements quotidiens, allant même jusqu’à risquer ma vie dans ces exercices. Il était le genre de personne dont la mort soudaine ne m’attristerait en aucun cas. Au contraire, j’aurais même tendance à provoquer son trépas, si possible était. Mais ce n’était malheureusement pas le cas.

Je vis dans son regard qu’il se demandait vaguement pourquoi je ne mangeai qu’une pomme après m’être donnée la peine de me lever aussi tôt. Son regard s’attarda un peu trop sur moi et je me félicitai de n’avoir aucun décolleté petit ou grand dans mes placards. Il fit le tour de la table et posa les yeux sur mes œufs brouillés. Il leva son regard sombre sur moi, les sourcils froncés.

« Eh bien, je suppose que les hauts dignitaires veulent te donner un peu de courage, dit-il avec un petit sourire de connivence.

- Ou alors ils ont un humour plus que déplaisant, rétorquai-je acerbement.

- Allons, répliqua-t-il en venant s’asseoir à côté de moi (je m’éloignai de lui le plus possible). Pas ce ton avec moi, Dolores.

- Ou quoi ? Vous allez me donner une déculottée ?

- Mmh ! Après toutes ces années, tu me vouvoie encore. Tu me vexes, franchement.

- Qu’est-ce que j’en ai à faire ? »

Je me levai et jetai ma pomme entamée sur mon plateau, envoyant valdinguer la totalité de mon assiette d’œufs brouillés sur la table. Je m’éloignai de quelques pas avant de lui faire face. Je collai mon épaule au mur et l’observai, les bras croisés.

« Qu’est-ce que vous voulez ? lui demandai-je.

- Sais-tu quel jour nous sommes, Dolores ?

- La Saint-bernard ? »

Mon humour quelque peu douteux ne lui plut vraisemblablement pas. Son sourire se crispa légèrement mais suffisamment pour que je comprisse clairement que je l’agaçai. Tant mieux ! J’allais de toute façon mourir, alors autant profiter du peu de temps qu’il me restait pour pourrir la vie de ce surveillant à deux balles.

« C’est le premier jour de l’Avant », me renseigna-t-il en se levant.

Comme si je ne le savais pas ! Il mit ses mains dans ses poches et s’approcha de moi à petits pas. Je plissai les yeux pour lui faire comprendre qu’il n’était pas le bienvenu dans mon espace vital. Ne voulant pas risquer de se faire arracher une oreille, et je parle là d’expérience personnelle (un infirmer avait eut le malheur de s’approcher un peu trop près de moi il y a de cela trois ans, à cela s’ajoutait le fait qu’il avait une seringue dans la main et que j’ai une sainte horreur des piqûres), il garda ses distances vis-à-vis de moi.

« Sais-tu ce que cela signifie ? continua-t-il, imperturbable (ou du moins en apparence).

- Que je ne vous reverrai plus ?

- Que le Commencement approche à grands pas. Ce qui veut dire, en d’autres termes, que tu vas bientôt pouvoir sortir.

- C’est ça votre liberté ? Je préfère encore moisir dans ce trou.

- Tu ne peux pas y échapper, Dolores, alors cesse donc de faire l’enfant.

- Vous ne m’avez pas laissé le choix, de toute manière !

- Allons, sois contente ! Tu vas vivre le restant de tes jours loin de moi, comme tu le voulais, c’est plutôt une bonne nouvelle te concernant.

- C’est sûr que de ce point de vue là… »

Mon sarcasme déjà monumental en temps normaux semblait atteindre des sommets épiques aujourd’hui. Habituellement, je gardais une certaine contenance (enfin, un tout petit peu) pour ne par recevoir sur ma tête les foudres de mon précepteur. Mais aujourd’hui était un jour particulier. Je me fichai pas mal des conséquences de mes paroles, seul comptait le fait que ce type devant moi me pompait et que je comptai bien inscrire mon dégoût pour lui dans sa tête, quitte à l’imprimer au fer rouge sur son front.

Il me regarda dans les yeux avec une lueur intense et je me demandai ce qu’il m’a réservé pour ce dernier jour dans le Centre Hospitalier dans lequel nous, les douze, ainsi que nos précepteurs respectifs et autres personnes inutiles vivions depuis une dizaine d’années. Enfin, cela va bientôt faire onze ans. Il ne nous restait plus qu’une semaine, une toute petite et ridicule semaine avant que la nouvelle ne commençât. Et au premier jour de l’automne, on nous jettera en pâture pour le Gouvernement et sa Capitale. Vive l’État !

« Aujourd’hui, tu as pleins de choses à faire, dit Bernard. Je ne te les dirai pas, histoire de garder un peu de… de surprise, mmh ? En tout cas, ce qui est sûr, c’est que ce jour sera particulièrement éprouvant pour toi. Et tu devras m’obéir au doigt et à l’œil, bien plus que tu ne le fais d’habitude. Car aujourd’hui, la moindre erreur de ta part entraînerait des conséquences dignes de te clouer le bec. »

Je n’aimais pas ce ton qu’il adoptait, et encore moins ce qu’il venait de me dire. Jamais jusqu’à présent il ne m’avait aussi explicitement ni aussi froidement menacée. Habituellement il se contentait de me prévenir, je n’écoutais pas et une fois sur cinq je me faisais taper sur les doigts. Mais là, c’était différent. Ses yeux étaient menaçants et sa posture en elle-même était agressive. Je ne savais pas du tout ce qu’il risquait d’advenir si jamais je n’en faisais qu’à ma tête aujourd’hui mais, pour une fois, je n’avais aucune envie de découvrir ce qu’ils étaient capables de me faire subir.

Je hochai simplement la tête pour donner mon assentiment. Je n’aimais pas être asservie de cette façon, me plier à la volonté d’autrui me répugnait terriblement. J’aimais à dire que j’étais une personne libre, totalement libre, née comme telle et qui le resterait jusqu’à sa mort. Hélas, rien de tout cela n’était vrai. Je n’avais jamais été libre et je l’étais encore moins depuis que l’on m’avait emmené ici, sur le continent du Minotaure.

Sans attendre davantage de ma part, Bernard passa devant moi et sortis de ma chambre. Je le suivis de près, sachant que c’est exactement ce qu’il voulait. Nous marchâmes un moment dans le dédale de couloirs du Centre Hospitalier. J’avais déjà tenté de m’enfuir, une fois. Non en fait, j’avais tenté ma chance plusieurs fois. La dernière fois devait remonter à quelques années. Quitter ma chambre sans permission n’avait pas été difficile, il m’avait suffit de craquer le code qui permettait d’ouvrir ma porte. Mais je m’étais rapidement perdue dans la complexité du bâtiment, je n’avais même pas réussi à quitter mon étage. Et encore moins à trouver l’ascenseur. Il était impossible de partir d’ici.

Après un certain moment nous atteignîmes ce fameux ascenseur inaccessible et mon précepteur m’y fit entrer. Nous descendîmes quelques des nombreux étages du complexe, puis nous traversâmes de nouveaux couloirs, entrâmes dans des salles pour en sortir par une autre porte, zigzaguâmes entre différents bureaux et nous perdîmes dans les lieux jusqu’à ce qu’il me fît entrer dans une énième pièce.

Elle était tellement exiguë que je me demandai ce que l’on pouvait bien faire ici. Contre le mur, en face de la porte par laquelle nous venions d’entrer, se tenait un grand téléviseur à écran plat avec, devant lui, une simple et unique chaise. Bernard m’ordonna de m’y asseoir et je m’exécutai sans un mot. Il ferma la porte. Le noir entier et opaque s’abattit soudainement sur moi. Un mauvais pressentiment monta en moi jusqu’à obstruer ma gorge. Me forçant au calme, je fis confiance à mon instinct ainsi qu’à mes différents sens afin de me guider dans la pénombre.

Bernard se tenait derrière moi, obstruant la porte d’entrée de son immense corpulence. Je sentis son regard posé sur ma nuque dont les poils se hérissent en un mauvais présage. Mais il ne s’approcha pas de moi et ne me toucha pas, comme je le craignais. Non, au lieu de cela le téléviseur s’alluma de lui-même. Une petite musique résonna, l’hymne de la Capitale, et s’afficha sur tout l’écran le symbole du nouveau monde. Puis un jeune présentateur fit son apparition. Il se présenta, le dos droit et les mains croisées devant lui.

Il me répéta avec des mots compliqués et des phrases inutilement longues ce que mon précepteur m’avait déjà énoncé ce matin, mais beaucoup plus simplement. En ce jour nous étions le premier jour de l’Avant, qui était la première étape avant le début des Règles du Minotaure, ce jeu cruel où mon nom fut tiré au sort il y a de cela ce qui me paraissait une éternité. Et, évidemment, je devais me comporter comme une adorable fillette si je ne voulais pas subir de représailles. Et pour accentuer cette menace qui pesait sur moi on me passa une séquence vidéo, montrant ce qui risquait de m’arriver si je n’obéissais pas.

Je ne vis aucune salle de torture, pas de scène d’une violence extrême, pas même le visage encagoulé qu’un quelconque bourreau ou de mots censés me supplicier psychologiquement parlant. Non, je vis simplement un jardin verdoyant se trouvant probablement à l’arrière d’une maison de banlieue. Cela se passait donc vraisemblablement dans un quartier chic qui se situait, aucun doute possible, dans la Région 1. Une femme d’un âge avancé était allongée sur un transat, un livre dans les mains. À côté d’elle, un homme ponçait un nid d’oiseau en bois qu’il avait dû construire lui-même. Son mari, très certainement. Un jeune homme sortit ensuite de la maison et entra dans le jardin, un verre de thé glacé à la main. Il donna ce dernier à la femme et alla rejoindre l’homme pour le regarder travailler.

Je compris rapidement qui étaient ces gens. Les souvenirs m’assaillirent de tous les côtés, blessant mon âme sans pour autant épargner mon corps. Mon cœur s’emballa, il battait beaucoup trop vite, je sentis clairement le sang affluer dans mes veines, me picotant la peau. Mes mains posées sur mes cuisses se fermèrent en deux poings aux tendons saillants et mes ongles s’enfoncèrent douloureusement dans mes paumes.

Je ne pus décoller mon regard de cette famille que j’avais sous les yeux. Ma famille. C’était la première fois que je les voyais depuis ma capture. Dix ans. Dix ans ! Mais ils étaient là, à la fois proches et lointains, vivant comme ils l’avaient toujours fait dans cette maison qu’ils n’avaient jamais quittée. On pouvait croire au premier coup d’œil qu’ils étaient heureux, mais c’était loin d’être le cas. Je percevais des choses que les autres ne voyaient pas, j’étais d’une nature observatrice, mes nombreuses tentatives de fugue aidant. Leurs gestes étaient quelque peu coincés, leur comportement forcé et leurs sourires n’étaient que faux-semblants. La peur, l’inquiétude et la tristesse se lisaient dans chacune de leurs rides ainsi que dans leurs yeux.

Et moi j’étais figée, immobile à la manière d’une statue de glace. Je compris parfaitement le message. Il était plus que limpide. Si jamais je commettais la moindre boulette ou causais le plus petit souci à la plus insignifiante personne se trouvant ici, alors c’étaient les membres de ma famille qui en pâtiraient. Cette mère aux cheveux grisonnant, ce père aux rides accentuées, ce frère d’à peine une quinzaine d’années. Tous trois recevraient le châtiment qui incomberait à mes fautes. L’épée de Damoclès qui pendait au-dessus de leur tête ne tenait que par un fil, un simple et fin fil qu’il suffisait de couper à la manière des Parques.

L’écran redevint noir après un dernier sourire (faux) de mon frère George. Je sus que je n’oublierai jamais ces dernières images. La lumière revint dans la pièce. Je me retournai. Bernard avait ouvert la porte et attendait sans un mot que je me levasse. Je m’exécutai prestement et le suivis au-dehors. Il referma la porte derrière moi et nous partîmes pour un énième endroit inconnu. Durant tout le trajet je ne cessai de le fixer. J’imaginai les mille et une techniques de torture que je pourrais expérimenter sur lui, les pires manières de mourir possibles et imaginables en causant des souffrances telles que ma victime s’en souviendrait toujours dans le trépas. Je n’avais qu’une envie : le tuer pour oser menacer ce qu’il restait de la famille Flamel.

Je continuai de nager dans mes sombres pensées remplies de meurtres de dignitaires et de tortures sanglantes lorsque je me rendis compte que je me trouvai dans un ascenseur. L’ascenseur ! Et je n’avais même pas vu où il se situait ! Visiblement, nous descendions depuis un certain moment et je me demandai ce qui avait bien pu me tirer de ma rêverie. Soudain je compris. Nous allions beaucoup trop bas.

« Où allons-nous ? » demandai-je à mon précepteur.

Celui-ci tourna le regard vers moi et sembla satisfait que je fusse enfin sortie de ma torpeur.

« Tu vas rencontrer les onze autres.

- Quoi ? »

Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et je le suivis mécaniquement sans donner d’ordre à mes jambes. Les douze ne s’étaient encore jamais rencontrés. Nous ne nous étions jamais rencontrés. Aucun de nous ne savait à quoi ressemblaient les autres, ni d’où nous venions et encore moins nos âges respectifs. Nous ne connaissions pas même nos noms. En dix ans d’enfermement, nous ne nous étions souciés que de nous-mêmes, de nos compétences et de notre possible survie. Et voilà que nous allions nous retrouver les uns en face des autres, devant nous affronter bien avant l’heure. C’était purement suicidaire !

« À quoi cela peut-il bien servir ? Quel est le but d’une telle rencontre ?

- Te faire des alliés, dans un premier temps.

- Pourquoi faire ? Notre but est de survivre, c’est chacun pour soi, et au final nous allons tous nous entre-tuer, alors à quoi bon nous faire des alliés ?

- N’as-tu jamais regardé les Règles du Minotaure étant gamine ?

- Il est interdit aux possibles participants de les regarder ou même d’en parler à des moins de seize ans, et j’en avais neuf lorsque mon nom a été tiré au sort, sinon je ne serais pas ici.

- Ah oui, c’est vrai. J’avais oublié la règle du secret. Eh bien, sache que le but n’est pas d’avoir un seul gagnant. Il peut y en avoir autant que possible à partir du moment où vous ne vous tuez pas vous-mêmes.

- J’imagine qu’il n’y a jamais eut plus d’un gagnant, n’est-ce pas ?

- Je ne suis pas autorisé à te le dire.

- Alors dîtes-moi au moins à quoi servent de tels jeux !

- C’est simple. »

Il s’empara de la poignée d’une grande porte à laquelle je n’avais pas fait attention jusqu’ici. Il se tourna vers moi et planta son regard sans cœur dans le mien.

« À nous divertir », finit-il.

Il ouvrit la porte et me poussa à l’intérieur. Il s’agissait d’une vaste salle peinte dans les différentes gammes du gris. Des poutres accrochées au plafond soutenaient des panneaux, différents sacs de frappe ainsi que des cibles et autres trucs. Le sol était couvert d’un simple tapis blanc crème qui n’était pas sans me rappeler ceux que l’on trouvait dans les salles de gymnastique. Il y avait également des poutres, des barres parallèles, des anneaux, des perches pour un éventuel saut en hauteur, une piste avec sauts d’obstacles, un mur d’escalade, un tapis et un maître pour les différents arts martiaux répertoriés dans le monde. Et, bien sûr, de grandes places libres pour la pratique des armes. Et j’en passai des vertes et des pas mûres. Et là, au milieu de tout ce chaos bestial se tenait un cercle assis, les jambes croisées à la manière des tailleurs, les mains posées à plat sur les genoux. Les précepteurs les déposaient là avant de partir vaquer à leurs occupations diverses. Ce fut la première fois que je les vis. J’étais la dernière à arriver.

Les douze étaient enfin réunis.
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MessageSujet: Re: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeSam 1 Juin - 15:06

Intéressant, bien écrit... Mais trop looooooong!!!
(Enfin je trouve.)
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MessageSujet: Re: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeDim 2 Juin - 0:58

Mmh, oui... À la base j'avais publié ça sur un site où la taille des textes ne gênait pas mais c'est vrai qu'ici cela ne rend pas de la même façon et doit faire un peu long... Désolée pour ça ( Embarassed ) et merci d'avoir pris le temps de lire Smile
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MessageSujet: Re: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeMer 5 Juin - 14:39

cheers C'est pas la peine de t'excuser! ^^
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MessageSujet: Re: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeVen 7 Juin - 18:04

OUAIS, j'adore le caractère de l'héroïne! c'est bien écris et donc la longeur ne m'a pas gênée, et tu ne manques pas d'imagination: une héroïne jeune ayant un problème de santé coincée dans un endroit dans lequel elle va devoir se battre... Elle devient tout de suite très attachante, et son percepteur détestable! (nan mais l'autre, il veut seulement se divertir, j' croit pas...) Poste vite la suite, je trouve cette fic très interessante!
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MessageSujet: Re: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeMer 12 Juin - 18:29

Coucou!! 

Je ne l'ai pas encore lue *la fanfic*. ( comme j'expliquai à Piya, faut que je me pose au calme, là j'ai la musique, tout ca, breffff Very Happy ) 
Mais j'ai lu les commentaires et toi aussi Helmy tu aimes Percy Jackson? Ah ah je crois que tu es mon double caché x). J'ai lu tous les livres, et aussi vu le film, mais le film ne vaut pas le livre -__-. Il n'est pas du tout fidèle même sur des éléments tout simple que respecter n'auraient pas coûté cher ( = phrase qui ne veut rien dire Very Happy ) Par exemple, Annabeth ( oui, pas moi hein, la vraie... ) est supposée être blonde, pas brune... bref, je me perds >< 
Je ne connais Hunger Games que depuis 3 ans ( ou 2? ah, je sais plus! ) donc tu gagnes pour le coup ah ah Razz 
Mais si tu es autant fan que moi, ca je sais pas! Ce qui es sûre c'est que tu es super-douée niveau écriture! En lisant ta présentation, j'étais juste... woaaaaw. Wink
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MessageSujet: Re: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeMer 12 Juin - 21:26

Merci Piya ! :DJ'aime bien donner du caractère à mes personnages, parce que les pauvres petits gars innocents comme des gosses qui n'ont rien demandé, ça m'énerve, je trouve que ça tue toute l'histoire. Comme par exemple dans les films Spiderman (quelle référence...) : dans les premiers films, notre Peter Parker est un pauvre petit gars que l'on plaint tout le temps alors que dans le dernier il est bête, il est chiant et il a un caractère de cochon... Là, il devient tout de suite plus intéressant ! Wink

Annabeth ! Je me demandais quand tu te manifesterais Wink

Oh oui, je suis une fan incontestée des Percy Jackson ! J'ai lu tous les livres, comme toi, ainsi que Héros de l'Olympe et les Chroniques des Kane, et plus je lis... plus je suis dingue de Rick Riordan :POui, j'ai également vu le film, mais je l'avais vu avant de lire le livre. Je n'avais tellement pas aimé le film que j'hésitais à lire le livre, mais une amie qui le lisait et qui n'avait pas vu le film n'arrêtais pas de me dire qu'il fallait absolument que je le lise donc... Voilà, par sa faute, je suis devenue complètement accro, comme si je n'avais pas déjà assez de livres chez moi :xOui, Annabeth brune, j'ai vu ^^ Et Grover en black, c'est pas mal non plus... Sans parler du deuxième film qui va bientôt sortir et où Annabeth est miraculeusement devenue blonde... comprends pas.

Si je suis complètement fan des Hunger Games ! Enfin, pas du troisième livre, je n'ai vraiment pas aimé, mais personne ne semble d'accord avec moi, sauf cette fameuse amie qui m'a conseillé les PJ.

Merci ^^ Mais je triche un peu, cela doit bien faire cinq ans que j'écris donc j'ai eu le temps de peaufiner mon style, de m'améliorer en français et tout. Mais je te rassure, lorsque j'ai commencé à écrire j'étais... comment dire ? Très nulle ? Non, pas assez fort... Enfin bref, je n'étais vraiment pas douée ^^

En tout cas, je compte publier la suite sous peu ! Pour l'instant je ne pouvais pas parce que je bosse la journée mais je pense que demain je publierai le prochain chapitre Smile
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MessageSujet: Re: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeJeu 13 Juin - 8:00

Je ne savais pas qu'un deuxième film allait sortir! J'avais entendu dire que ca avait été un tel échec qu'ils n'allaient pas se donner la peine de faire un 2e volet. Après il est pas si mal en soi, mais c'est la comparaison au livre qui rend le film mauvais ^^ 

Le 3e livre. BON. ATTENTION GROS SPOIL ! NE REGARDEZ LE SPOIL QUE SI VOUS CONNAISSEZ CE QUI SE PASSE DANS LE 3E HUNGER GAMES! ( on pourra pas dire que je vous ai pas prévenu ^^ )
SPOILER 3E TOME HUNGER GAMES:
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MessageSujet: Re: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeJeu 13 Juin - 8:17

Bon ben voilà, je viens de t'apprendre quelque chose ^^ Comment quoi, on en apprend tous les jours !

Deuxième spoil de la mort !!! Ne pas regarder !!!:
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MessageSujet: Re: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeJeu 13 Juin - 8:26

Bon ben en fait je vais publier la suite de ma fic tout de suite ^^ Alors bonne lecture !


Chapitre 2


Je ne m’étais jamais véritablement posée de question jusqu’à présent. En fait, pour dire vrai, je me fichais pas mal des autres. Peu m’importait qui ils pouvaient bien être, peu importait leur visage. Ils étaient pour moi des inconnus qui se devaient de rester dans l’ombre jusqu’au jour du Commencement. C’est dans le Corral que je pensais les voir pour la première fois. Je ne m’attendais pas, même dans mes pires cauchemars, à me retrouver face à eux dès maintenant.
C’est ainsi qu’en ce premier jour de l’Avant je découvris pour la première fois le visage de mes adversaires, des visages que je ne m’étais jamais donnée la peine d’imaginer. Tous étaient différents tout en étant semblables. Ce qui les unissait tant les uns aux autres ? La perplexité de cette entrevue se lisant très clairement sur leurs traits, les questions muettes que formulaient leurs yeux angoissés et, surtout, de la peur, cette peur qui motivait tous les actes. En particulier les plus horribles. Ici et maintenant, en présence des onze autres, je ressentis pour la première fois ce que nous étions réellement pour la Capitale : des animaux de foire. Nous étions le prochain combat de coqs. Chacun de nos mouvements était vu et enregistré dans un coin du cerveau des douze dans l’espoir qu’il pût servir à quelque chose dans un futur proche. Former des alliances, avait dit Bernard. Nous étions programmés pour nous méfier les uns des autres. Et pour nous entre-dévorer.
Bernard me conduisit vers la ronde humaine et m’assit entre deux gars tendus comme des arcs. Un peu comme moi, à vrai dire. Je commençai à détailler minutieusement les onze autres, en commençant par ma gauche. Le gars devait certainement être plus vieux que moi, mais pas de beaucoup, du moins le supposai-je. Il avait de parfaites boucles brunes qui tombaient négligemment dans ses yeux et sa peau maronnée, presque « noire », laissait supposer qu’il était issu d’un pays chaud. Très chaud. Ses traits étaient imprégnés de délicatesse, ce qui contrastait largement avec l’impression de danger imminent que l’on ressentait lorsqu’il se trouvait à proximité.
La fille qui se tenait à côté de lui devait avoir mon âge. Blonde pulpeuse aux cheveux bouclés, elle avait l’air bien trop fragile pour se retrouver ici, sur le continent du Minotaure. Probablement une ancienne bourgeoise. Le gars qui suivait était plutôt petit et trapus, hâlé comme l’autre, et j’étais certaine d’être plus vieille que lui. Il avait l’air mal à l’aise et l’on pourrait croire que cela était comme nous le sommes tous, mais à l’inverse de lui nous autres savions garder un visage neutre, inexpressif. Je devinai en lui un adolescent sensible, trop sensible, un point faible qui ne jouerait pas en sa faveur.
La fille à sa gauche était encore plus jeune que lui. Je supposai sans mal qu’elle se trouvait à la toute limite de l’âge, à savoir quinze ans. Cuivrée également mais pas autant que les deux autres. J’avais un peu pitié pour cette gamine, trop jeune pour les Règles du Minotaure, et je ne pus m’empêcher de me demander si elle arrivera à tenir ne serait-ce que les premières heures. Aussi fine et frêle qu’elle, j’avais bien peur qu’elle ne mourût trop rapidement. Le garçon suivant devait avoir dix-neuf ans. Cheveux courts et blonds, yeux gris perçants. Il était quelqu’un d’observateur et de suffisamment intelligent pour rester en vie jusqu’à la fin des Règles. Je me méfierai de lui, une fois dans le Corral.
La fille qui venait après lui ressemblait énormément à la précédente et je me demandai si elles n’étaient pas de famille. Auquel cas ce n’était vraiment pas de chance. Perdre un enfant était déjà une épreuve difficile, en perdre deux était une véritable malédiction. En revanche elle avait l’air légèrement plus vieille que sa comparse et elle demeurait un peu plus solide sur ses deux jambes. Une véritable gazelle, j’en mettrai ma main au feu. Celui qui la suivait était pour l’instant le plus vieux de nous tous. Il possédait une tête de grand prétentieux, mais aussi de meneur ce qui pourrait lui être favorable. Un héritier de ce qui fut autrefois la Russie, peut-être ? Ou un ancien sibérien ? Ce qui était sûr, en tout cas, c’est que s’il se décidait à rallier des concurrents à ses côtés, il aurait beaucoup moins de chance de mourir. Il se rapprocherait même de l’invulnérabilité. Ce n’est qu’en le voyant que je compris alors l’utilité de ne pas être solitaire, une fois dans le Corral.
Celle qui suivait était sans équivoque une reine de beauté. Un visage fin, de longs cils clairs, de luisants cheveux roux… Elle était à elle seule une ode à la beauté. Mais je perçus derrière son visage de poupée de porcelaine une malice et une ruse propre aux renards. Celle-là, il allait falloir s’en méfier. Je veillerai à la surveiller de près. Le gars se trouvant à son côté était déjà un homme, cela était sûr à 100%. Des mâchoires carrées, des épaules solides, des bras puissants. C’était un véritable taureau. Il ne lui manquait plus qu’une tête de bœuf et des sabots aux pieds afin d’être la mascotte parfaite pour les Règles du Minotaure.
La dernière fille ressemblait trait pour trait à une Amazone des légendes gréco-romaines, à la différence que sa poitrine était encore intacte. Épaules droites, mâchoires carrées, yeux sombres et vifs aux aguets, cheveux bruns semblables à la crinière d’un grand fauve, muscles tendus luisants sur sa peau satinée comme si elle s’apprêtait à bondir sur quelqu’un pour le dévorer. Je me jurai intérieurement de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour l’éviter une fois dans le Corral. Enfin, le onzième de mes onze ennemis, celui se trouvant à ma droite, était sans nul doute le plus vieux de nous tous. Vint-cinq ans, donc, j’en étais persuadée. Tout ce qu’il y avait de notable chez lui était qu’il était particulièrement grand. Rien de plus. Il n’avait même pas l’air intelligent. Je me demandai alors s’il était facile de le duper ou non. Auquel cas il se retrouverait parmi les premiers à disparaître.
Un homme, pantalon beaucoup trop serré et chemise largement ouverte, entra dans la vaste salle et rejoignit notre groupe. Il se posta derrière la rouquine et nous observa chacun à notre tour avec des yeux brillants, un large sourire sur les lèvres, se frottant les mains avec impatience. À lui, je lui arracherais bien une oreille ou deux.
« Bonjour, bonjour ! nous salua-t-il avec jovialité. Je suis François Bernie et je serai votre Aide durant toute cette semaine de l’Avant. Vous vous trouvez actuellement dans la salle dite de Gym. C’est ici que vous affinerez vos techniques et vous entraînerez pour votre séjour au Corral (ce mot a un air de vacances dans sa bouche). Commençons tout d’abord par les présentations, voulez-vous ? »
Il attrapa les épaules de la rouquine et les tapota amicalement en gardant son immense et ignoble sourire idiot sur les lèvres. La fille qui se trouvait entre ses mains resta stoïque mais si l’on faisait attention à son regard, on devinait aisément qu’elle avait autant envie de lui faire la peau que moi. D’ailleurs, qui dans notre ronde n’avait pas l’envie irrésistible de l’étriper et de s’en faire un plat en sauce ? Après tout, il se réjouissait de notre mort à venir.
« Commençons dans l’ordre alphabétique, en alternance fille/garçon, entonna Bernie avec joie. Voici Aliénor Gwenaël Olympe Longwood, vingt-et-un ans, régionale du 1. »
J’avais deviné avant qu’il ne le dît qu’elle était de la Région 1. Il n’y avait que les bourgeois pour donner à leurs enfants plusieurs noms compliqués sortant totalement de l’ordinaire. Notre Aide attitrée passa ensuite à gauche et posa les mains sur les épaules de l’armoire à glace.
« Voici Christophe Sapho, vingt-et-un ans également, régional du 4. »
Il continua son chemin sans se soucier le moins du monde (pourquoi se soucierait-il de nous, de toute façon ? Il savait pertinemment que nous ne pouvions rien lui faire) des envies de meurtre qui se lisaient clairement dans nos yeux.
« Arizona Santa, vingt ans, régionale du 2. Gottfried Scott, vingt-cinq ans, régional du 1. »
Voilà qu’il posât ses sales pattes sur moi. S’il savait à quel point je prenais sur moi pour ne pas me jeter sur lui et l’étrangler, il ne sourirait certainement pas aussi stupidement. En fait, il fuirait très certainement en courant. N’importe quel être humain doté d’un minimum d’instinct de survie en ferait autant.
« Dolores Marguerite Baptistin Flamel, dix-neuf ans, régionale du 1. »
Je vis le regard gris du type blond, à gauche de la plus jeune d’entres-nous, s’attarder un instant sur moi. Je plissai les yeux dans sa direction en me demandant ce qui avait bien pu lui attirer l’attention chez moi. L’Aide passa et je me détendis légèrement en gardant néanmoins un œil prudent sur mon confrère blond.
« Maxime Walter, vingt ans, régional du 3. Geneviève Eleanor Howard, dix-neuf ans, régionale du 1 (je fus surprise de voir autant de régionaux du 1 ici car d’après ce que j’avais compris, ils étaient normalement plutôt rares à voir sur le continent du Minotaure). Thomas Sharp, dix-sept ans, régional du 3. Kimmerlin Haider, quinze ans, la plus jeune de tous, régionale du 5. Vincent Marot, dix-neuf ans, régional du 2. Willemine Haider, seize ans, régionale du 5. Si j’ai bien compris, Kimmerlin et toi êtes cousines, n’est-ce pas ? Et enfin, nous terminons les présentations avec Zack Tuner, vingt-trois ans, régional du 4. »
Il lâcha les épaules du dénommé Zack et nous regarda les uns les autres avec beaucoup de satisfaction. Vincent, c’est le nom du gars qui avait posé indiscrètement les yeux sur moi, au moment de mon passage. Dommage pour moi, la seule personne également sortie de la Région 2 était Arizona l’Amazone et il était tout simplement hors de question de m’approcher d’elle afin de récolter des informations. J’en chercherai ailleurs. Je voulais absolument savoir qui était ce Vincent Marot et pourquoi je lui avais particulièrement attiré l’attention.
François Bernie frappa soudainement dans ses mains et nous ordonna de nous lever avec enthousiasme. Nous nous exécutâmes sans un mot et avec une synchronisation parfaite. Je ne devinai que trop bien que les autres avaient, tout comme moi, subi la pression de la menace qui pesait sur leur famille respective. Nous étions tous dans le même pétrin et je me demandai si nous étions capables de nous entendre ne serait-ce qu’un court instant. La réponse me semblait évidente.
L’Aide nous lâcha dans la Salle de Gym en nous indiquant uniquement de commencer par où nous voulions et de continuer à notre guise. Il nous surveillerait de loin, passant de temps en temps entre nous afin d’évaluer nos performances, et donc nos chances de survie dans le Corral. Et si nous avions des questions à poser, c’est à lui que nous devions nous adresser. Je sentis en mon for intérieur que les questions se feraient rares. Voire inexistantes.
Les douze se séparèrent sans un regard pour les autres. Du moins en apparence. Il n’y en a qu’un seul qui resta à sa place. Vincent regarda brièvement dans ma direction et je sentis son regard me suivre pendant que je filai au stand le plus proche de moi. Tir à l’arc, pas de chance. Je n’ai jamais été douée pour ça, n’ai jamais compris la technique. Pourtant je m’emparai d’un arc avec assurance, appuyai sur un bouton et des cibles accrochées aux poutres du plafond descendirent les unes après les autres jusqu’à arriver à hauteur d’épaules. J’encochai une flèche tant bien que mal en cachant le plus possible ma maladresse. Je jetai un furtif coup d’œil à Vincent. Il semblait hésiter, oscillant entre me rejoindre et partir de son côté. Il finit par se décider et fit un pas vers moi.
C’est alors qu’une touffe blonde volumineuse surgit dans mon chant de vision. Je baissai les yeux sur la petite blonde pulpeuse qui me souriait de toutes ses dents. Geneviève, si ma mémoire ne me jouait pas quelque tour. Régionale du 1, tout comme moi. Je relevai les yeux sur Vincent. Il avait disparu. La blonde me souriait toujours, très contente d’elle. Des éclairs sortirent de mes yeux. Ah, s’il suffisait d’un regard pour tuer, mes problèmes seraient depuis longtemps réglés !
« Je m’appelle Geneviève ! » me lança-t-elle avec empressement.
Je l’ignorai superbement, tendis mon arc et visai. Mes bras tremblèrent légèrement et ma flèche oscilla lamentablement de droite à gauche. La blondasse se saisit de l’arc sans me demander mon avis, rectifia la position de la flèche sur la corde et me le rendit en positionnant mes doigts correctement. Finis les tremblements.
« T’es pas très douée, hein ? fit-elle avec un sourire amusé. Au fait, je t’ai dit que je m’appelais Geneviève ? »
Je ne répondis pas, détournai les yeux d’elle, tendis une nouvelle fois mon arc, visai et tirai. Ma flèche se planta dans le cercle noir. Eh bien, voilà la meilleure flèche que je n’ai jamais tirée.
« Toi c’est Dolores, n’est-ce pas ? continua-t-elle, pas le moins du monde perturbée par mon mutisme.
- Ouais, répondis-je finalement en espérant que cela suffirait à la faire déguerpir.
- T’es la marginale, non ?
- La quoi ?
- La marginale. Tu griffes les médecins, arraches l’oreille d’un infirmier avec les dents et fais trente-six tentatives de fugue en cognant sur les soldats. Tu remarqueras que t’es pas le modèle d’un ange, haha ! »
Je restai figée par ses propos. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle fût au courant de mon lourd dossier « criminelle » puis, en y repensant, je finis par trouver cela plutôt normal. En fait, je pensai même qu’ils devaient tous être au courant. Peut-être m’avait-on nommée comme le modèle à ne surtout pas suivre s’ils ne voulaient pas devenir des cas étroitement surveillés. Oui, ça devait être ça, à coup sûr. Et c’était certainement pour ça également que Vincent me suivait des yeux, tout à l’heure. Mais pourquoi vouloir m’approcher, dans ce cas ?
« M’enfin, ça fait ton caractère, n’est-ce pas ? enchaîna Geneviève.
- T’es un vrai Gaston, marmonnai-je entre mes dents.
- Un quoi ?
- Un Gaston. C’est… nan, laisse tomber. Tu veux un bon conseil ? Tiens ta langue et tu survivras plus longtemps. »
Devant le mutisme de la blonde je me tournai vers elle en espérant la voir décamper. Mauvaise pioche, au lieu de voir un visage au mieux en colère, au pire larmoyant, c’est un sourire tranquille que je rencontrai, s’étirant sur un visage totalement serein.
« Tu penses que je ne suis bonne à rien, n’est-ce pas ? fit-elle avec un regard malicieux. Tu es convaincue que je ne tiendrai pas la première journée, une fois dans le Corral. Ne t’attarde pas trop sur mon comportement un peu… enfantin. Toi, tu n’aimes pas les gens et ne veux te lier avec personne. Tu es froide, atypique et antipathique. Chacun se protège à sa manière. »
« Chacun se protège à sa manière », pensai-je à part moi. Elle avait au moins raison sur ce point-là. Cette dernière remarque changea ma vision des choses, pour cette drôle de blonde du moins. Je me dis qu’elle était peut-être finalement une fille intelligente, qui savait pertinemment où elle était et qui n’avait pas peur de l’endroit où elle allait. Et même si elle était plutôt gaffeuse en son genre, qui sait ? Peut-être pourrait-elle aller très loin dans les Règles du Minotaure. Elle pourrait même survivre, pourquoi pas !
« Partenaires ? lui proposai-je finalement, sachant que c’est exactement ce qu’elle voulait et ce qu’il me fallait.
- Ça me va, accepta-t-elle. »
La pause de midi arriva bien plus vite que ce à quoi je m’étais attendue. Peut-être le temps avait-il décidé d’avancer plus vite, aujourd’hui ? Jusque-là, j’avais toujours trouvé mes journées longues et ennuyantes à mourir. Non, vraiment. Mais voilà que le fait de faire enfin quelque chose de constructif, associé à l’approche inexorable du Commencement semblait influencer la vitesse du temps. Je supposai qu’une compagnie agréable à mes côtés changeait également la donne. Pour déjeuner nous nous réunîmes à la même place que ce matin. Une table de buffet avait été installée entre temps avec assiettes et couverts, ne nous restait plus qu’à nous servir et nous installer tranquillement pour l’heure.
Salade de pattes et riz cantonnais, voilà ce que je me servis. Je n’avais envie de rien d’autre sur cette table et ça me changeait des bouillies infâmes que l’on me servait habituellement entre deux entraînements. Geneviève me rejoignit et s’assit à côté de moi, ni trop près ni trop loin (peut-être par prudence, on ne savait jamais quand le Vésuve allait se décider à éclater et à arracher une oreille qui traînait malencontreusement dans les parages). En revanche nos genoux se touchaient presque et je remarquai avec étonnement que cela ne me dérangeait pas le moins du monde. Je l’aimai bien, cette fille aux faux airs gamins, finalement. Tout comme moi, elle s’installa en tailleur puis entama son assiette. Salade de choux rouges et blancs, et œufs brouillés aux fines herbes.
« La vache ! s’exclama-t-elle après une première bouchée d’œufs. C’est la première fois qu’ils sont aussi bons ! Tu devrais goûter Dolores, il y a même un arrière-goût de noix.
- Ma mère faisait mes œufs brouillés de la même manière », l’informai-je.
Je pris une bouchée de pattes. Du coin de l’œil, je vis Geneviève s’arrêter de mâcher ses œufs et me regarder fixement. Elle avala et baissa les yeux sur son assiette.
« Je suis désolée, s’excusa-t-elle.
- Pourquoi ? Ce n’est pas toi le cuistot, ici. »
Elle jeta vaguement un regard à sa droite avant de tourner de nouveau la tête vers moi.
« Tu vois l’assiette de la rouquine, Aliénor ? dit-elle. Les lasagnes végétariennes, c’est ma mère qui les cuisinait de cette façon.
- Je ne savais pas que tu étais un ruminant », plaisantai-je pour la distraire.
Elle leva les yeux au plafond et me tira la langue. Alors nous continuâmes de manger, sans un mot supplémentaire. Je regardai à droite et à gauche, observant les dix autres. Je possédai une mémoire photographique, don de Mère Nature que je chérissais, et enregistrai dans un coin de ma tête chaque geste, chaque regard en notant mentalement les alliances qui se formaient déjà. Aliénor semblait suivre Gottfried comme son ombre, ce qui n’était pas très étonnant puisque les gens faisant partie de la même Région s’alliaient généralement (du moins d’après Bernard). Christophe, de la Région 4, le suivait également, ce qui surprenait davantage. Chose encore plus étonnante : le dénommé Maxime venait tout juste de s’asseoir à côté de Gottfried et lui parlait avec enthousiasme. Finalement, tous deux se serrèrent la main d’un commun accord. Voilà, une alliance était née en moins de trois minutes, et pas la moins dangereuse puisqu’ils étaient quatre dans cette coalition, un nombre à ne certainement pas négliger.
Le deuxième problème se résumait au nombre de personnes se trouvant dans la seconde alliance en date. Les cousines Haider s’étaient jointes à Arizona, figure-même de la protection pour ces fillettes. Elles ne devaient sûrement pas se douter que l’Amazone de la Région 2 était prête à leur trancher la gorge dans leur sommeil. Et Arizona s’était elle-même jointe à Zack, le gars aux airs de meneur. Ils étaient donc quatre également. Je surveillai Zack et Arizona avec attention. Ils parlaient avec animation à voix basse, jetant des coups d’œil autour d’eux pour s’assurer que personne ne se trouvait à proximité. Ces deux-là mijotaient quelque chose, ça sentait le coup fourré à plein nez. Une fois dans le Corral, j’éviterai le plus possible de croiser cette alliance qui ne me causerait que des soucis. Puis je vis le regard de Zack braqué sur quelque chose devant lui. Je tournai la tête dans la même direction.
Vincent et Thomas mangeaient en silence, l’un en face de l’autre, loin de nous, ne se souciant vraisemblablement pas des associations qui se formaient sous leur nez. Zack se leva souplement et alla les rejoindre. Il leur parla, tentant à tous les coups de les convaincre de rejoindre sa troupe. C’est avec satisfaction que je vis Vincent se lever et s’installer ailleurs, encore plus loin d’eux. Thomas, quant à lui, était peut-être trop jeune pour comprendre dans quelle situation il s’embarquait. Et c’est ainsi que se fermaient les alliances nouvellement formées. La bande de Maxime et la bande de Zack étaient les plus importantes, elles étaient donc à éviter avec la plus grande prudence. Geneviève et moi venions en troisième bien que nous formions un groupe bien maigre que j’espérai néanmoins efficace. Quant à Vincent, c’était un solitaire qui ne s’occupera probablement que de lui-même et, finalement, je me demandai si ce n’était pas lui, le plus malin de nous tous.
Les entraînements finirent par reprendre. Geneviève et moi passions d’un atelier à un autre, ne nous attardant que pour reprendre l’habitude de certaines armes ou de certaines techniques. Nous évitions délibérément les dix autres, ne voulant absolument pas nous mêler à eux, et c’est d’une voix discrète que ma compagne me parlait de chacun d’eux.
Maxime était un jeune homme habile qui se sentait particulièrement à l’aise avec une arme blanche entre les mains. Sa lame fétiche était celle du couteau, petit ou grand. Il était capable de jongler avec sans jamais se couper, le lançait avec une parfaite justesse et connaissait mille manières de l’utiliser car son précepteur lui-même était doué avec les lames. Zack en revanche était quelqu’un de plutôt maladroit et était incapable de faire ne serait-ce qu’un nœud coulant pour se pendre. Mais s’il ne savait rien faire de ses mains, il était intelligent et très astucieux. La chance était de son côté car Arizona l’Amazone savait fabriquer des filets extraordinaires. D’une imagination débordante, elle pouvait utiliser des bobines de fil tout comme des écorces d’arbre qu’elle tresserait ensuite pour les utiliser. Débrouillarde et agile, elle courait aussi très vite.
Willemine et Kimmerlin n’étaient pas de famille pour rien. Elles étaient aussi incapables l’une que l’autre. En revanche elles étaient très dociles, facilement manipulables et donnaient toujours toute leur énergie dans ce qu’elles entreprenaient. Voilà un avantage de plus pour la bande de Zack. En ce qui concernait Christophe, il était sans équivoque une montagne de muscles et il était certain de l’emporter dans un corps à corps. Mais au contraire des apparences il était également doté d’un cerveau qu’il savait utiliser habilement. Privilégiant sa force musculaire (pourquoi s’en priver ?), il s’arrangeait toujours pour désarmer son adversaire et à partir du moment où l’on se retrouvait les mains vides devant lui, nous n’avions plus qu’à prier pour que cela soit rapide. Au mieux.
Aliénor ne savait pas faire grand-chose, Gottfried non plus. Geneviève me confessa qu’au contraire des autres régionaux, ceux de la Région 1 avaient une enfance facile et où ils n’avaient rien de particulier à faire. Tout venait à eux d’un simple claquement des doigts, suivant leurs désirs. Voilà pourquoi c’étaient des incapables : ils n’avaient pas en eux cette nécessité de survivre, ce besoin pressant de savoir faire quelque chose. C’est alors que je lui demandai pourquoi elle et moi savions nous débrouiller seules et pas eux. Geneviève me dit alors sur un ton de secret que son père était issu de la Région 3. Il n’avait jamais voulu lui raconter comment il en était sorti mais elle connaissait grâce à lui la façon de vivre des pauvres, la véritable valeur des choses et l’indépendance totale.
En revanche, mon cas lui restait étranger. Mes parents étaient nés dans le milieu bourgeois et j’y avais toujours vécu. Elle ne savait pas pourquoi j’étais aussi têtue, affirmée et débrouillarde mais au fond, cela m’était égal. Seul le résultat comptait, n’est-ce pas ? Si je survivais, alors je pourrais tout simplement dire merci à ma nature indépendante. Puis Geneviève continua son descriptif des dix autres avec Thomas, jeune et influençable mais suffisamment malin pour savoir éviter le pire. J’en conclus donc que s’il s’était allié à Zack et sa bande de zouaves c’était uniquement pour une raison bien particulière. Avec Zack, Thomas était sûr de vivre encore au moins une semaine dans le Corral et lorsqu’il saurait suffisamment se débrouiller seul dans son nouvel environnement, il partirait sans laisser la moindre trace. Enfin, Vincent était également très intelligent. Comme je l’avais déjà remarqué, il était solitaire, aussi asocial que moi. Très débrouillard, il saurait vivre dans l’ombre et arriverait même à faire oublier jusqu’à son existence. Il saurait se faire invisible.
Je m’étonnai des connaissances accumulées par Geneviève. Moi qui ne connaissais pas même leur nom avant notre première entrevue ce matin, elle savait exactement quels étaient leurs points forts et déduisait à partir de là leurs points faibles. Elle me confia avec malice qu’elle était très attentive, écoutant aux portes et analysant toutes les rumeurs qui couraient. Et c’était ainsi qu’elle m’avait choisie comme partenaire, moi la fille atypique qui avais soif de vivre et ne me laissais pas marcher sur les pieds.
La journée finit de s’écouler ainsi pendant que Geneviève et moi allions de ci et de là, évitant soigneusement les autres. Au final, les précepteurs revinrent et chacun des douze retourna dans ses appartements. En ce qui me concernait, je suivis Bernard sans un mot malgré les nombreuses questions qu’il me posa. Lorsque la porte de ma chambre se referma derrière moi, je parvins à me détendre, soulagée de me retrouver enfin seule avec moi-même. Allongée sur mon lit je me repassai le film de cette journée encore et encore. La menace sur ma famille, sur moi-même, ma rencontre avec les onze autres, mon alliance avec Geneviève, les alliances ennemies, le regard de Vincent posé sur moi… Je ne savais pas exactement pourquoi ce dernier avait particulièrement attiré mon attention. Pourtant, je savais dorénavant pourquoi il me fixait ainsi. Néanmoins ses yeux m’étais sont gênants, intrigants, pleins d’un mystère que j’aimerais résoudre. Après mûre réflexion, je laissai finalement de côté toute question concernant le régional du 2, cela valait mieux pour moi.
Les questions le concernant étant alors écartées, ce furent les Règles du Minotaure qui me revinrent à l’esprit. En ce jour nous étions le premier jour de l’Avant. Dans quelques jours s’annoncerait le Commencement et avec lui notre expulsion dans le Corral, sujet à bien des cauchemars. En plus du régional du 2 je commençai à écarter toutes les questions qui ne concernaient pas directement ma survie afin de ne pas perdre de temps en questions futiles. J’évitai également toute tentative de mise au point d’un plan, celui-ci ne servirait strictement à rien si ledit plan ne collait pas le moins du monde avec l’environnement dans lequel nous serions prochainement lâchés. Je décidai alors de forger un semblant de plan lorsqu’enfin je prendrai connaissance du milieu dans lequel je me trouverai, et improviserai la majeure partie en fonction. Avec Geneviève pour me suivre, bien entendu.
C’est avec ces idées-là dans la tête que je me préparai mentalement aux journées qui allaient suivre.
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MessageSujet: Re: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeJeu 13 Juin - 10:59

On tombe d'accord ;P
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MessageSujet: Re: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeVen 19 Juil - 23:14

j'aime toujours autant la suite, mais j'ai une question: l'île du minotaure, les jours de l'avant, le corral, c'est toi qui a inventé tout ça ou c'est dans le bouquin?
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MessageSujet: Re: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeSam 20 Juil - 8:53

Non, rien de ce que j'ai écrit n'arrive dans les bouquins ^^ Ou du moins ça ne se passe pas comme ça. J'ai juste repris l'idée de l'arène et des "combats de gladiateurs". J'ai inventé l'île du Minotaure, mais pour ce qui est des jours de l'Avant et du Corral, se sont des reprises du vrai livre. Dans les bouquins, le "corral" est appelé arène (mais comme je fais référence à la mythologie, je l'ai remplacé par "corral") et les jours de l'Avant n'ont pas de nom et durent uniquement trois jours dont le troisième sera consacré à une "évaluation" où les juges donneront une note de 1 à 12 à la performance de chaque tribu (qui sont au nombre de 24 et bien sûr, plus la note est élevée, plus les tribus ont de chance d'avoir des sponsors, des riches vivant dans la capitale et donc protégés des jeux ; les sponsors financent de possibles cadeaux au tribu qu'ils sponsorisent, ce qui fait la plupart du temps la différence entre la vie et la mort, mais dans mes propres jeux les sponsors sont totalement absents, ils n'existent pas).
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MessageSujet: Re: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitimeMar 6 Aoû - 19:24

aaaaaaah d'accord!! Smile et bien maintenant que c'est plus clair, je t'encourage a continuer! Smile (et désolée pour le temps de réponse...)
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MessageSujet: Re: "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance   "Hunger Games" fan-fiction - Jour de chance I_icon_minitime

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